Départ de Vangrim ? [RP ouvert]

HJ: N'hésitez pas à intervenir.



Dans une rue assez fréquentée, à l'abri de la poussière et du sable, sur une sorte de couffin étrange, Elise écoutait de la musique.



Peut-être était-ce un des derniers tubes à la mode à Vangrim. Ou bien encore une antiquité que nul ne connaissait plus.
Ses écouteurs en témoignaient, ainsi que quelques tics gestuels liés au rythme, tels des
hochements de tête ou des talons martelant le sable...
Elle tourna la tête vers sa gauche, semblant apercevoir quelqu'un.

Lans ! Viens par là !


Son ton était assez autoritaire. Elle n'avait même pas pris la peine de
retirer son casque.
Le solide gaillard s'avança vers la jeune femme, jusqu'à arriver devant
elle.

Qu'est-ce qu'y-a chérie ? Un problème ?


Sa respiration, bruyante, montrait qu'il venait de courir. En vêtements de
ville, le blouson ouvert laissant entrevoir ce qui pouvait être son idéologie.
Mais peut-être était-ce juste un vêtement trouvé par terre, dans le sable sec.



De la main gauche, il tenait une barre à mines. Il aurait effrayé n'importe quel
passant sain d'esprit rien que par son apparence. C'était d'ailleurs sans doute
déjà le cas.

Qu'est-ce que tu fous avec ça ?


Il considéra son arme avec un intérêt nouveau, comme s'il venait de
s'apercevoir de sa présence.

Bah, tu m'as dit qu'on allait partir de la ville. C'est vrai qu'on a vraiment
rien à foutre ici. Alors j'me suis dit... Autant s'armer en conséquence.
T'vois, le désert c'est dangereux... Pis j'voudrais pas qu'il t'arrive du mal.

Un sourire presque niais se forma sur les lèvres de Lans. S'il était un
humain, il n'avait pas pour autant inventé la poudre. Mais son coeur était
apparemment pavé de bonnes intentions. Autant que l'Enfer, en fait.
Sa copine répondit à son sourire par un autre. Mais celui-ci était plus du genre
désespéré, bien que compatissant.
À deux mètres d'Elise, le jeune homme pouvait sans doute déjà confirmer un fait:
elle n'était pas vraiment dérangée par une musique qui aurait dû lui percer au
moins un tympan ou deux depuis longtemps. C'était juste assez fort pour qu'on
remarque qu'elle écoutait bien son casque tout en discutant, mais pas assez
pour que l'on puisse identifier l'artiste - si tel était le cas - ou le
morceau.

Franchement, t'as vraiment besoin de ça ? J'veux dire, tu sais pas t'en servir,
c'est long, moche, ça te va pas. Ouais, je vois ce que tu pourrais vouloir
dire: ça fait classe. Dans le genre mafioso tu pourrais tourner dans un film...
Non mais franchement, t'as de ces idées parfois ! J'parie que ça t'a coûté une
fortune ! Alors que l'premier qui passe, t'as pas b'soin d'ça pour lui foutre
la dérouillée d'sa vie !
Ah, les idées que tu peux avoir, des fois...


Lans eut l'air de se sentir soudainement assez seul. Et légèrement bête
aussi.

Bah... Ouais.
Si tu veux j'peux aller tenter de la r'vendre... Au marché il peut se vendre
tout type de babioles.
Mais, toi qu'est si maline, tu sais où on va, au moins ? Je veux dire, c'est
bien beau de quitter la ville. Mais faut quelque part où aller.


Secouant la tête à demi, sans doute à cause de sa musique, Elise eut l'air
d'avoir un instant de réflexion, comme quatre ou cinq secondes de répit pour
Lans. Mais elle finit par lui accorder une réponse.

Bah, c'est pas important. On trouvera bien où on va une fois qu'on y s'ra. T'y
connais quelque chose en géographie, toi ?


Lans eut l'air déconcerté.

Euh... Non.


Le sourire d'Elise s'en trouva grandi.

Bah ça tombe bien: moi non plus ! Du coup, pas de problème, n'est-ce pas ?

Ce fut au tour du grand gaillard d'avoir l'air désespéré.

Heureusement que je suis là pour veiller sur toi ! Vraiment. Je veux vraiment
pas savoir ce qui arriverait si j'étais pas là pour te faire garder les pieds
sur terre, toi et ta logique à toute épreuve ! On quitte la ville, comme ça,
parce que madame l'a décidé, et on sait même pas pour aller où !
Bon... T'façons je te ferai pas changer d'avis. Viens avec moi, on va aller au
marché. J'ai c'te barre à mines à vendre, maintenant.


Elise décrocha un petit appareil du pouf pour le garder à la main, puis elle se leva. Elle était plutôt frêle, par rapport au type solide qui se tenait devant elle. Elle lui prit le bras gauche, ignorant l'arme qu'il
portait, et passa son bras droit autour de sa taille, tandis qu'il posait
négligeamment sa main gauche sur sa hanche gauche, portant maintenant la barre
à mines de la main droite. Ils formaient un couple bien étrange.
Déjà, il faisait bien plus âgé qu'elle. Et puis, ils n'avaient pas la même
taille, ni l'air d'avoir les mêmes centres d'intérêt. Elle avait l'air plutôt
gamine mentalement, alors qu'il avait l'air plutôt mûr. Mais peut-être
n'étaient-ce que des apparences.
Ses yeux se plongèrent dans les siens, d'un regard plein de malice.

Ok. On va au marché. Pendant que tu vendras ton truc, j'aurai sans doute aussi
des achats à faire...

[Plus tard.]


Tiens Lans ! Voilà, ça c'est pour toi.


Elle lui tendit une espèce d'armure de combat. Il l'enfila prestement. Regardant ses manches, puis haussant les épaules, il fronça les sourcils.

J'espère que ça aura pas trop l'occaz' de nous servir. Mais... C'est quoi qu'tu portes?


Elise était en effet vêtue d'une tenue bien plus commode. Elle se contenta de croiser les bras, avant de répondre.

Ils appellent ça une tenue d'camouflage... Paraît qu'on a pas le droit d's'en servir dans la ville... M'en fout, vais la tester. Bouge pas d'ici.


Elle se mit à courir, puis se fondit dans la masse, tant bien que mal... Avant de se diriger à toute vitesse dans une ruelle sombre.
Là, elle était camouflée. À l'abri des regards. Ce serait sa protection dans le désert...


Mais c'est ce moment que choisit un certain Abethrius pour attirer le regard de la foule vers elle, et pour la dénoncer.
Elise eut l'air offusquée.

Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait, encore ? J'ai juste voulu essayer ces vêtements que je viens juste d'acheter ! Vous vouliez pas que je me laisse arnaquer, non plus ?

Lans s'approcha, toujours dans la foule, attendant de voir la suite...

Abethrius, le leader de Vangrim, outre les nombreuses tâches administratives dont il avait à charge restait sans arrêt aux aguets alors que le chef de la Milice et ses hommes traquaient les fauteurs de trouble en tout genre.

Ce dernier du nom de Gorok bavardait tranquillement d'affaires importantes avec Abethrius dans la rue la plus fréquentée de Vangrim lorsque ce dernier repéra une jeune fille qui se cachait dans une des nombreuses ruelles de Vangrim. Sans même un mot ou un regard de la part d'Abethrius, Gorok partit en direction de ce qui ressemblait à une enfant pour la sermoner, lorsqu'elle s'écria :

-"Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait, encore ? J'ai juste voulu essayer ces vêtements que je viens juste d'acheter ! Vous vouliez pas que je me laisse arnaquer, non plus ?"

Le Roc avait une musculature imposante qui offrait un contraste saisissant avec l'apparente fragilité de la fillette. Le chef de la milice se mit au bout de la ruelle, le soleil dans le dos et tenta de profiter de cet avantage pour l'effrayer quelque peu. Il tonna alors de sa plus belle voix grave, avec fermeté, comme le ferait un père grondant son enfant :

-"Ce que tu as fait ma petite s'appelle une entrave aux lois existantes. Qu'est ce qui nous prouve que lorsque tu essaies ta nouvelle tenue de camouflage, tu n'en profites pas pour chaparder les passants, hein ? Ca, nous ne pouvons pas le savoir. C'est pourquoi se cacher à la vue de tous est chose interdite en ville. Tu comprends ? Toujours un milicien ou un simple passant sera là pour te dénoncer et si tu recommences trop souvent, on sera obligé de te punir. Tu n'as pas envie qu'on te punisse n'est ce pas ? Non, alors soit bien sage à l'avenir."

Le chef de la Milice darda alors du regard la jeune enfant afin de s'assurer qu'elle avait bien compris et qu'il n'aurait pas besoin de faire usage de la force comme il devait déjà trop souvent le faire pour assurer l'ordre dans la ville...

La jeune fille fronça les sourcils. Sans être agressive pour autant dans la mesure du possible, elle tenait à ne pas se laisser avoir par un type, quelque Roc que ce fut.

Hey, j'suis peut-être jeune, j'ai pas 5 ans non plus ! J'en ai 17 !

Elle prit un air plus agréable. Pendant ce temps, Lans approchait encore. Il était maintenant à deux mètres de la scene. Il s'adressa au chef de la Milice.

Tiens, vous pourrez sans doute nous renseigner !
Nous avons passé toute notre vie à Vangrim, et nous ne connaissons donc pas la région.
Elise s'est mise dans la tête de quitter la ville. Mais on ne sait pas où aller.
Pourriez-vous nous rens...


Ne laissant pas le temps au milicien de répondre, Lans pointa du doigt vers un coin sombre et cria, d'un air peu commode.

Et là, c'est pas quelqu'un en train d'se cacher non plus ! J'hallucine, on engueule ma copine parce qu'elle se cache mais c'est pas la seule hein !


[HJ]Le dénoncé, c'est Fonal, hein. [/HJ]

Avant même de pouvoir répondre à la jeune fille, un étranger assez massif s'adressa au chef de la Milice. Ce dernier se retourna afin de faire face à l'homme qui semblait vouloir des renseignements sur un monde extérieur que Gorok ne connaissait que par ses informateurs privilégiés et ses frères du clan. Il s'apprêta à répondre à l'homme lorsque celui-ci s'écria qu'un homme se planquait dans un coin.

Sans avoir besoin de se retourner, le chef de la Milice eu un petit sourire. Il savait que la personne dénoncée n'était autre que l'un de ses miliciens qui aimait à surprendre les voleurs et autres fauteurs de troubles tapi bien précautionneusement dans l'ombre. D'habitude, il se montrait plutôt habile à ce petit jeu, mais cette fois-ci il avait fait quelques petites bourdes...
Toujours dos à la direction pointée par l'homme il s'écria, amusé :
- "Fonal, sors-donc de là ! Tu t'es fait repérer cette fois-ci on dirait. Ce n'est pas dans tes habitudes de faire de telles erreurs. Voila bien cinq minutes que j'ai décelé ta présence! Soit plus vigilent la prochaine fois !"

Il fixa alors de ses lentilles blanches l'étranger en jettant de temps à autre un regard scrutateur à la jeune demoiselle, qui malgré ses traits juvéniles avait bien les formes d'une fille de dix-sept ans :
-" Vous avez un sacré coup d'oeil l'homme, mais ne l'utilisez pas contre mes miliciens. Ils font leur travail et j'ai pleine confiance en leur utilisation de la discrétion. Pour votre information, je connais bien quelques destinations, mais il faudrait me dire ce que vous cherchez à trouver en quittant la plus belle des villes des terres d'Orkembor..."

HRP: Merci de l'info, car sinon je n'aurai pas pu correctement développer ma réponse .

Lans haussa les épaules. L'explication quant à l'homme qui se cachait ne lui convenait vraisemblablement pas, mais il n'en fit rien.
Il jeta un coup d'oeil à Elise, qui n'avait pas retiré son casque, depuis tout ce temps. Il n'était pas vraiment étonnant qu'elle se soit faite repérer facilement.
Celle-ci parut s'expliquer.

Je cherche à partir. J'en ai marre de cette ville. Toujours les mêmes foules, le même marché, les mêmes rues ! Ça en devient malsain !
Qui plus est, je n'ai rien à faire ici. Mes vieux sont morts y'a un p'tit moment maintenant, et n'peuvent plus subvenir à mes besoin comme ils le faisaient avant. C'est la dèche, tu comprends ?

J'ai rien qui me retient à cette ville qui ne m'évoque plus que de mauvaises choses. J'ai plus que Lans, et il vient avec moi.
Je veux changer d'air !

Et tant pis s'il faut que je traverse un désert pour ça...

Le chef de la Milice fit volte face vers la jeune femme pour écouter ce qu'elle souhaitait savoir. Gorok était toujours prêt à aider, mais il était surpris que l'on puisse ne pas aimer Vangrim, une des rares villes qu'il avait jamais vu et la plus belle à n'en pas douter.

-"Vangrim est la ville la plus développée parmi toutes celles qui existent dans ces terres désolées et celle où l'ordre est maintenu du mieux possible par nos troupes. Vous ne trouverez pas de ville plus accueillante que la nôtre, chère demoiselle.
Mais si vous souhaitez vraiment partir à l'aventure, vous n'avez que l'embarras du choix. Quelque soit la direction choisie, vous aboutirez vraisemblablement à une ville... mais l'accueil qu'on y réserve n'est pas le meilleur qui soit, excepté peut-être chez nos alliés marchands des Gyoshonyns qui ont une ville au sud sud ouest de Vangrim. Cependant, si vous désirez partir, n'hésitez pas à vous équiper en mesure... le désert n'est pas des plus accueillant pour vous qui semblez avoir été habitué à une vie sédentaire. Même votre compagnon au regard acéré ne pourrait résister très longtemps aux créatures mutantes et aux bandits qui y sévissent, à moins d'avoir de la chance et encore...
Aguerissez-vous donc un peu jusqu'à ce que vous soyez tout deux suffisement prêt pour partir.
Mais si vous souhaitez vraiment quittez Vangrim, prenez au moins quelques trousses de secours. C'est le moins que vous puissiez faire et le meilleur conseil que je peux vous donner."

Se rappelant alors de ses autres devoirs, le chef de la Milice déclara :
-"Puis-je vous aider en autre chose ou désirez-vous une quelconque précision ? Je ne voudrais pas vous paraître impoli, mais du travail m'attend si je souhaite maintenir un semblant de calme à Vangrim..."

Fonal qui venait d'être repéré par le roc, approcha.

Bonjour chef, j'ai fait une bien belle boulette à courir jusqu'à cette ruelle. Enfin la même que cette jeune demoiselle.

Se tourne vers Lans

Vous pourriez regarder qui vous dénoncez quand même. Vous n'avez donc pas vu mon écusson de milicien. Un bon conseil, la prochaine fois regardez de plus près à qui vous avez à faire avant de dénoncer à tout va.

Fonal retourna faire sa ronde sans attendre de réponse de l'homme à la musculature de roc. Et très mécontent de s'être fait prendre.


Hrp: Conseil utile à Lans. Regarde dans tes compétences)

EDIT Tralkal : orthographe et modification, car il s'agit d'un humain je crois. Je te laisse libre de remodifier çà à ta guise si tu le souhaites .

Ce fut au tour de Lans de prendre la parole, les sourcils froncés.

Merci beaucoup pour vos informations. Elles nous seront sans doute précieuses.

Il se tourna vers Elise.

Tu viens ? On retourne au marché, on va acheter des trousses de soin. Comme il dit, à mon avis, ça peut servir.

La jeune femme fit un sourire.

Ok ! Mais on moisit pas ici, on va acheter deux trois trucs, pis on se barre.

Elle se tourna ensuite vers le chef de la milice

Merci encore, on n'a plus besoin d'vous ! Et adieu, enfin j'espère.




HRP: C'est exact, Lans est un humain. Il est baraqué, c'est tout.

L'énervement de Fonal semblait être passé comme une lettre à la poste. Il semblait vraiment ne pas avoir apprécié de s'être fait remarqué et cela amusa intérieurement le chef de la Milice.

En tout cas, ce curieux couple ne souhaitait pas être cause de grabuge et cela faisait grandement plaisir au chef de la Milice. A priori, ils n'avaient plus guère besoin de ses services et il prit donc congé poliment malgré la légère rebuffade qu'il perçut dans le ton et les paroles de la jeune fille :

-"Je vous en prie, je suis ravi d'avoir pu vous aider. Bon courage dans le désert jeune demoiselle, ainsi qu'à vous monsieur."

Gorok repartit en direction de son respecté leader Abethrius qui l'attendait patiemment tout en enregistrant précautionneusement tous les détails de la rencontre.

-"Curieux couple que celui-là. A première vue, il s'agit là d'une jeune fille de bonne famille un peu capricieuse escortée de son protecteur, mais aux regards échangés et au ton employé, j'ai l'impression que leur relation est plus complexe que cela. Bah, je verrai bien. Ils seront sans doute bientôt de retour içi, car toutes les routes mènent à Vangrim pour qui séjourne en ces terres ; qu'ils le veuillent ou non..."