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 [BG]Callisto et Gabriel

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Callisto et Gabriel

Callisto et Gabriel


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MessageSujet: [BG]Callisto et Gabriel   [BG]Callisto et Gabriel EmptyMer 16 Aoû - 13:29

Vangrim, il y a 10 ans :

Un des bidonvilles en périphérie de la ville. Le soleil tape sur les toiles de tente et les toits de tôles. Au milieu de la rue, des enfants jouent, malgré la chaleur et le sable. Dans un coin, une vieille goule, morte de soif, pue la charogne. Malgré les protestations, personne n’a osé la toucher, pour l’enlever ou juste la déplacer. Les enfants jouent avec. Ils la poussent avec leurs bouts de bois ou de métal, pour voir si elle va se relever. Ils ont souvent entendus leurs parents leur raconter des histoires de morts qui se réveillent, qui reviennent à la vie pour hanter les responsables de leur trépas.

De l’autre côté de la rue, deux enfants ne partagent pas les jeux de leurs camarades. Ils sont assis contre le mur de la vieille Maloko. Elle râle souvent, mais son âge avancé l’empêche de faire déguerpir les gosses, donc ils viennent souvent s’asseoir à l’ombre des plaques de son toit, qui débordent un peu sur la rue. La fille a les yeux bleus et un joli sourire. Elle n’aime pas qu’on touche au mort. Elle ne trouve pas ça très gentil pour lui. Elle n’ose pas l’avouer, mais elle a aussi un peu peur qu’il se réveille et de remette à marcher. Le garçon a les yeux marrons et l’air triste. Il ne croit pas aux histoires de fantômes, ni aux morts qui marchent. De toute façon, il préfère rester avec sa sœur.

Il pose doucement sa tête sur l’épaule de sa sœur, qui incline à son tour la sienne.

« Dis, petit frère, tu crois que le type va se réveiller ? »

« Non, il est mort. Les morts ne peuvent pas se réveiller, papa a dit. C’est comme pour le vieux Porho, il y a deux mois. Il ne s’est pas réveillé. »

« Oui, mais les grands lui avaient mis le feu, après. Il est devenu tout noir et à la fin, il ne restait plus grand’ chose. Quand tu es brûlé, tu ne peux pas te réveiller. »

« Alors, si tu veux être sûre, tu n’as qu’à mettre le feu à celui-là. Comme ça, il ne se réveillera pas et tu n’auras plus besoin de t’inquiéter.»

Elle se leva, sans même songer à démentir. Après tout, il était son frère, et il avait toujours su ce qu’elle ressentait, et inversement.

« Tu as raison. Reste là et viens me prévenir s’il se réveille. Je vais demander à papa si je peux prendre le vieux réchaud à gaz qu’il a acheté hier au march… »

Une explosion retentit plus loin dans la rue, et souleva un nuage de sable. L’onde de choc la fit tomber à la renverse. Quelques débris s’abattirent ça et là. Un des enfants qui jouait avec la goule morte reçut une plaque de tôle branlante sur la tête. Après quelques secondes de flottement dues au choc, des cris commencèrent à s’élever tandis que les gens sortaient de leurs logis. Une fumée noire commençait à s’élever. Attrapant sa sœur par la main, le garçon se mit à courir en direction du nuage.

Au milieu des tentes et des maisons de tôles s’élevait maintenant un brasier. Les voisins tentaient de circonscrire la propagation des flammes en jetant du sable dessus. Les deux enfants tombèrent à genoux devant la vision de ce qui avait été leur foyer, et qui était maintenant celui de l’incendie. Ils restèrent là, sur le sable, pendant trois heures.

Quand tout fut éteint et les restes de la maison noyés sous le sable, un homme s’approcha d’eux. C’était Erik, leur voisin. Il était grand et barbu. Même d’habitude, il sentait la fumée, celle de ses cigarettes. Cette fois-ci, l’odeur était acre et chaude. Il se pencha vers eux. Ses yeux gris étaient exempts de compassion ou d’un chagrin quelconque.

« Désolé, gamins. Victor et Betsy étaient à l’intérieur. On n’a rien pu faire pour les sortir de cette fournaise. Faudra vous débrouiller tous seuls, maintenant. En tout cas, ces deux-là auraient pu faire attention, avec leur nouveau bidule. Y-z-ont failli me cramer ma baraque, fekt ! »

De dépit, il cracha par terre, puis se releva. Tout en jurant, il leur jeta quelque chose, puis s’éloigna d’un pas rapide.

« T’nez. C’est tout c’qu’on a pu trouver dans les décombres. Un miracle que ça ait pas fondu. Mais bon, ça vaut pas un clou, alors j’vous l’rends. Chuis pas un mauvais bougre, moi, pas comme ces fils de… »

Sa voix ne fut bientôt plus audible. A travers leurs larmes, les deux enfants purent distinguer un lacet, sur lequel était montée en pendentif une croix métallique. C’était celle que leur mère portait toujours au cou. La main de la fillette se referma dessus puis elle la pressa contre son cœur. Ils s’allongèrent là où ils étaient, sur le sable, dans la rue. Ils continuèrent à pleurer pendant de longue heures et ne semblèrent affectés ni par la soif, ni par la chaleur, ou quand la nuit tomba, par le froid. Puis ils se levèrent et regardèrent les étoiles. Ils les fixèrent pendant de logue minutes avant de se parler, de leurs voix brisées par le chagrin.

« Qu’est-ce qu’on va faire, maintenant ? Où on va aller ? »

« Je sais pas. Papa disait qu’en ville, il y avait une solution à tous les problèmes. On va aller en ville. »

Ils marquèrent une pause et se serrèrent l’un contre l’autre pour se réchauffer.

« Est-ce que papa et maman vont se réveiller ? »

« Non, petite sœur. Ils ne peuvent pas. Ils sont trop cramés, maintenant. »
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Callisto et Gabriel

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MessageSujet: Re: [BG]Callisto et Gabriel   [BG]Callisto et Gabriel EmptyJeu 17 Aoû - 0:37

Avant-hier :


Un des innombrables toits de Vangrim. Une tente y était dressée, à côté d’un tas de vieilles ferrailles. Entre les deux se dressait une table, dont l’un des pieds manquait. Il avait été remplacé par un empilement de parpaings. Sur la table trainaient divers outils, de la pince au tournevis. Ils regardaient silencieusement le paysage qui s’offrait à eux, malgré le froid.

Elle était assise, à genoux, et fixait l’horizon de ses yeux bleus. Elle voyait le bidonville, le désert, et au loin, la Crête des Chimères. A son cou pendait une petite croix faite d’un métal blanc. Elle portait un vieux manteau de cuir qui ne fermait plus qu’à moitié, ainsi qu’une paire de gants, afin de protéger ses mains des éléments. Son jean était usé, mais les trous avaient été recousus. Elle souriait, fascinée par l’immensité de l’Extérieur, envoutée par la Mer de Sable. Plus elle plongeait son regard dans les dunes, plus l’Appel se faisait fort.

[BG]Callisto et Gabriel Callisto_top





Il était allongé à côté d’elle, à même le béton du toit, et contemplait les étoiles de ses yeux verts. Sa chemise avait miraculeusement conservé sa couleur blanche, ces deux derniers jours. Il lui manquait plusieurs boutons en haut pour pouvoir la fermer. Son pantalon de toile gris était encore assez neuf et valait bien les vingt mu qu’il avait coûté. Son regard se porta sur une constellation. Un vieux scientifique lui avait appris qu’elle s’appelait Orion. Le Chasseur Céleste. Il aimait cette image, celle d’un homme de profil, bandant un arc, droit, fier. Il sentit naître en lui une étrange mélancolie, et s’abima plus encore dans la contemplation de l’infinité des cieux.




[BG]Callisto et Gabriel Gabriel





Une heure passa. Toujours à genoux, la jeune femme avait fermé ses yeux. Elle souriait, tandis que son esprit dérivait dans les sables. Il détacha son regard du ciel et le posa sur elle. Elle semblait si paisible qu’il hésita à la déranger.

« Quelque chose te tracasse, petit frère ? »

Elle avait ouvert la bouche, mais ses paupières étaient restées closes. Il sourit.

« Tu es sûre de ta décision ? »

« Oui, certaine. Je ne veux plus rester ici. Je ne peux plus rester ici. Toi non plus, d’ailleurs. L’Appel se fait trop fort, en moi. »

« La route est dangereuse, petite sœur. Le désert est sans pitié, tu le sais mieux que moi. Mais qu’importe. Il y a trop de mauvais souvenirs, ici. »

Elle ouvrit les yeux et s’allongea à côté de son frère et caressa ses cheveux de sa main.

« Je reviendrais te chercher dès que j’aurais trouvé un autre endroit, et nous pourrons enfin quitter cette cité. Je me demande si ce sera dur, de quitter notre foyer, Gabriel. »

« Le foyer d’un homme, Callisto, ce n’est pas sa maison. C’est sa famille. »


Dernière édition par Callisto et Gabriel le Sam 23 Déc - 2:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [BG]Callisto et Gabriel   [BG]Callisto et Gabriel EmptyVen 18 Aoû - 2:42

Hier :


Le casino de Vangrim, au centre du quartier des plaisirs, le cœur pourri de la ville. Un lieu de débauche et de perdition policé. Même ici, les milices de Second Eveil patrouillaient et tentaient de maintenir un semblant d’ordre. Il s’affairait sur une machine à sous, actionnant sans relâche le bras de l’automate. Elle était assise à côté de lui, un verre d’alcool artisanal à la main. Il jouait depuis trois heures, et n’avait presque rien gagné. Elle avait insisté pour l’accompagner, se méfiant autant des habitants du quartier que des miliciens.

« Tu en as encore pour longtemps, petit frère ? »

« Oui. On a besoin de cet argent, Call. Il faut remplacer les circuits de ton Pip-com, la dernière tempête de sable l’a à moitié détruit. Sans compter le matos qu’on s’est fait voler directement dans la tente. »

« Bah, on a déjà fait sans. Et en cherchant bien, on devrait pouvoir retrouver du matériel sans avoir à le payer cash au marché, tu ne crois pas ? »

« Pas avec la milice. Ils n’aiment pas beaucoup ce genre de trafics. Ça entame trop les profits de leurs amis marchands. Et on aura besoin de ton Pip-com, ne serait-ce que pour te localiser sur une carte en cas de problème. »

Il actionna à nouveau le bandit manchot. Encore perdu.

« Fekt, je n’arrive vraiment à rien, ce soir. Tant pis, on sort le plan de secours. »

Elle finit son verre tandis qu’il se penchait sur la machine. Ses doigts tâtèrent les parois, cherchant la plaque derrière laquelle se trouvait le mécanisme. Quelques manipulations devraient suffire à…

« Excusez-moi, jeune homme, vous cherchez quelque chose ? »

L’homme était grand, dans les deux mètres. Son visage arborait une cicatrice, qui remontait de sa lèvre supérieure à son œil droit. Il avait posé une de ses immenses mains sur son épaule et le regardait avec un sourire mauvais sur les lèvres.

Il ne prit pas la peine de se retourner, sachant déjà ce qui l‘attendait. Ça n’était pas la première fois, non, mais il avait toujours réussi à se faire oublier, en laissant passer plusieurs mois entre deux visites au casino. Mais apparemment, il était définitivement grillé. Le proprio avait du le faire observer depuis le début. Et lui, trop absorbé par le jeu, n’avait pas remarqué le gorille qui lui collait au train. Il se redressa, se leva et la prit par le bras.

« Viens, Call, on se tire. Je crois qu’il faudra trouver un autre moyen. »

Le géant raffermit sa prise sur son épaule.

« Dis donc, petit bonhomme, tu ne crois quand même pas que tu vas pouvoir sortir tranquillement, les mains dans les poches ? Viens un peu par là ! »

Il se sentit décoller du siège. Il l’avait pris par le cou et le soulevait à 50 centimètres au-dessus du sol. Ses jambes se débattaient dans le vide. Avant même qu’elle ait pu réagir, il l’avait emmené à l’entrée du casino. Elle se leva de son siège, mais son esprit était embrumé par l’alcool, et elle manqua de tomber. Elle se redressa et courut les rejoindre, juste à temps pour voir le géant le lancer dans la rue. Il atterrit dans le sable, devant une pute, qui s’écarta de justesse en poussant un juron.

Face contre terre, il sentait la douleur envahir son torse. Il était tombé sur un objet dur. Il entendit le rire du géant et son pas lourd qui s’éloignait. Il porta sa main à ses côtes, puis tâta l’objet responsable du choc. Dur. Métallique. Sa nature lui sauta aux yeux. Il avait sûrement été enfoui ici suite à un affrontement. Il le glissa rapidement dans sa chemise et se releva péniblement.

Elle avait du mal à le voir, depuis le seuil, dans la pénombre de la rue. Le gorille rentra dans le casino, la bousculant au passage. Elle se retourna et ouvrit la bouche pour l’insulter, quand elle sentit une main sur ses fesses. Une odeur infecte lui parvint de derrière elle.

« Tu prends combien, ma jolie ? »

L’alcool l’empêcha de réagir au quart de tour. A la place, elle saisit doucement la main qui s’était posée sur son postérieur et se retourna lentement. Face à elle se trouvait un homme sale et frustre. Ses vêtements le désignaient comme un marchand itinérant, un de ceux qui vendaient leurs marchandises de ville en ville. Son regard vicieux était posé sur elle. Le sien se fit plus dur que la pierre. Elle serra violemment le poing, et deux phalanges cassèrent. L’homme hurla de douleur et retira rapidement sa main de l’étau qui l’emprisonnait.

« S… Salope ! Tu vas m’le payer ! »

De sa main valide, il sortit un couteau de combat de son manteau et tenta de lui porter un coup au ventre. Elle n’eut d’autre choix que de se jeter à terre. Elle roula et fit face à son agresseur. Contrairement à elle, il n’avait pas la moindre goutte d’alcool dans le sang et ses réflexes étaient intacts. Elle se sentit tout à coup très mal barrée.

Il se mit debout et essuya sa chemise. Elle était froissée et salie, mais au moins, il n’y avait pas de traces de sang, comme sur la dernière. Il avait entendu des éclats de voix. Il se retourna pour voir la voir plonger à terre puis se relever, face à un type qui tenait un couteau grand comme son avant-bras. Elle lui tournait le dos et ne pouvait donc pas le voir. Si l’homme l’avait remarqué il n’avait pas fait grand cas de sa présence. Il chercha un uniforme des yeux. Rien, pas un milicien à l’horizon. Et aucune aide à espérer du casino. Il fit trois grandes enjambées vers sa sœur et plongea la main dans sa chemise. Il le secoua, enleva le sable qui se trouvait à l’intérieur et dégaina le révolver, le pointant sur l’homme.

« Laissez-là, foutez le camp ! Et rangez ce couteau ! »

Il essaya de prendre un ton aussi convaincant que possible. Son cœur commença à battre plus rapidement. Il sentait l’adrénaline pulser dans ses veines. Sa respiration se fit plus bruyante. Il essaya de se caler, en vain. Sa main se serra sur la crosse. Lentement, il enleva le cran de sécurité.

« Gabriel ! Tu n’as rien ? »
Elle ne s’était pas retournée. Il sourit et s’avança jusqu’à elle et la prit par le bras.

« Ça va. Et toi, petite sœur ? »

« Je n’ai rien. Cette enflure ne saurait même pas se servir d’un couteau de cuisine, alors… »

« Qu’est-ce qui c’est passé ? »

« Il m’a mis la main au cul, ce con. »

« Tu m’as cassé deux doigts, salope ! »

« Ecoute, pauvre naze. Prends encore ma sœur pour une pute, et je lui file ce flingue. J’te préviens, elle s’en sert beaucoup mieux que moi. Alors maintenant, tu te casses et tu nous fous la paix ! »

L’homme remit lentement son couteau dans son manteau et leur jeta un regard noir. Il cracha par terre et s’en alla. Il disparut rapidement dans les ténèbres de la rue, sans doute à la recherche d’une vraie prostituée.

Il détendit lentement son bras, et remis le cran en place. Puis, par curiosité, vérifia que l’arme était chargée. Elle l’était. Il la lui tendit. Elle la prit, l’observa un instant, puis la mit dans la ceinture de son pantalon.

« Où l’as-tu trouvée ? »

« Dans le sable. Je ne sais pas à qui elle appartenait, ni ce qu’elle fichait là, mais c’est un sacré coup de bol. En tout cas, ça compense sérieusement le fait qu’on se soit fait foutre dehors. Hmmm. Ouais, il ne reste plus qu’à réparer ton Pip-com. Ensuite, on essaiera de te trouver des compagnons de voyage plus corrects que ce type.»

Elle hocha silencieusement la tête. Son sourire était revenu, et il y répondit par un autre sourire. Elle le prit par le bras et l’embrassa furtivement sur la joue. Pas besoin de mots pour comprendre. Il n’avait jamais été et ne serait jamais un « grand frère », mais c’était sa manière à elle de le remercier. Son sourire se fit moqueur et elle eut un petit rire nerveux. S’agrippant à son bras, elle posa sa tête sur son épaule. Ils s’avancèrent dans la rue sombre. On pouvait entendre, venant du casino, une vieille musique qui avait survécu à l’Apocalypse et au sable.

« Riders on the storm… Riders on the storm… In to this house we’re born… Into this world we’re thrown… Like a dog without a bone… An actor out alone… Riders on the storm… »
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MessageSujet: Re: [BG]Callisto et Gabriel   [BG]Callisto et Gabriel EmptyVen 18 Aoû - 22:17

HRP : suite dans la taverne, rp ouvert à tous ceux qui sont à Vangrim
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MessageSujet: Re: [BG]Callisto et Gabriel   [BG]Callisto et Gabriel Empty

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