Et pendant ce temps là à Vangrim

Quelques semaines auparavant...
Un grand flash illumina le ciel, son intensité rendant momentanément aveugle une grande partie des gens. Ceux qui pouvaient encore distinguer quelque chose virent apparaître un énorme champignon de fumée au lointain.
Al était dans une des rues de Vangrim avec son assistant Martin MacMouche, regardant ce funeste paysage. Il se tourna vers Martin et lui dit.

- Cette fois-ci, c'est pas moi !
- C'est quoi ce truc prof ! S'exclama Martin ne tenant pas compte des propos de son supérieur.

Al murmura pour lui-même.

- Mon père m'a toujours dit que les champignons étaient mauvais pour la santé... s'il avait su...

Puis, il s'engouffra dans sa boutique et emportant Martin avec lui.

- Martin ! Nous allons avoir du travail sur la planche !

Aujourd'hui...
Une explosion retentit soudainement dans un des quartiers de Vangrim, un épais nuage de fumée s'échappait d'une petite échope. Sur l'enseigne de cette dernière on pouvait lire "Chez Myst", ce qui avait toujours intrigué le voisinage puisque le propriétaire se nommait Al. Enfin, ce n'était pas la seule chose qui intriguait chez ce drôle de personnage. Il semblait voué une admiration sans faille à toutes formes de sciences et mettait un point d'honneur à toutes les pratiquer non sans quelques désagréments pour ses voisins.
Deux formes sortirent du nuage de fumée en toussant, la plus grande expliquant à l'autre comment elle était fascinée par les résultats qu'on pouvait obtenir avec une simple goutte en trop.

- La prochaine fois, j'essayerais trois gouttes.
- Heu... prof, vous êtes sur de vouloir fabriquer cet antidote ? On va finir par y rester.

Al se tourna vers Martin et l'observa en silence. Ce dernier s'éternisant, Martin interpella de nouveau son supérieur.

- Prof ?
- Mais qui êtes-vous monsieur ?

Martin leva les yeux au ciel, son supérieur était souvent sujet à ces petites pertes de mémoire qui n'étaient jamais très longues.

- Prof ! C'est moi ! Martin !

De nouveau le silence s'installa.

- Martin ! Mais dis moi, tu ne t'appelais pas Marty avant ?
- Heu... non.
- Tu ne préfère pas Marty ? Ca sonne bien je trouve.
- Restons-en à Martin si vous le voulez bien.
- Ah... dommage. J'ai quelque chose de génial à te montrer Martin. Une sorte de compteur permettant de savoir le niveau de radiations.

Il entraîna un Martin pas très rassuré dans son échoppe.

- Vous êtes sur que c'est sans danger ? On vient de frôler la mort y'a pas 5mns.
- Ne tinquiètes pas, pour les compteurs, je gère.

Deux minutes après, tout le quartier se trouva soudainement dans le noir, sans électricité, tous les générateurs du coin venaient de sauter en même temps.

- Oui bon, il a un petit inconvénient, il tourne sous 10 000 volts.

L'intérieur du magasin "Chez Myst" était un incroyable entassement d'inventions en tout genre, la plupart ne fonctionnant pas et étant même un danger pour leur utilisateur.
Al était, pour le moment, occupé à surveiller la création de son nouvel antidote. Sur un établis se trouvait un réseau complexe et totalement inextricable de tuyaux, ballons, colonnes à distiller, bec bunsen et autres matériels du parfait petit alchimiste.
Tout au bout de ce circuit, se trouvait un petit bécher qui recueillait les quelques gouttes s'écoulant régulièrement.
Quand la réaction fut enfin finie, Al se saisit du bécher et s'exclama.

- Martin ! Vient ici ! J'ai besoin que tu testes mon nouvel antidote.

Martin s'approcha de Al la peur au ventre.

- Je suis obligé prof ? J'ai pas encore réussi à me débarasser des petits désagréments du dernier antidote...
- Martin, c'est pour la science, répondit Al d'un ton solennel.

Son assistant se saisit du bécher et après avoir hésité un instant, avala son contenu d'une traite. La réaction ne se fit pas attendre, il fut prit d'une quinte de toux monstrueuse, ses yeux se mirent à le brûler et il commença à se rouler par terre en pleurant toutes les larmes de son corps.
Al, toujours à côté de lui, réfléchissait à haute voix.

- Ce n'est pas encore ça. Raahhh si seulement j'avais plus d'ingrédients ! Je dois me débrouiller avec ce que l'on trouve sur le marché ce qui ne reflète qu'un dixième de ce que ce désert peut produire !

Il se tourna vers Martin qui se relevait péniblement et commençait à retrouver son souffle.

- Martin ! Nous devons explorer ce désert !
- Vous êtes fou prof ! Le désert est dangereux, il est rempli de créatures monstrueuses et de tueurs sanguinaires.
- Mais je dois faire quelque chose, je ne peux laisser plus longtemps ces malheureux mourir dans les rues à cause des radiations.

Martin se voyait déjà suivant son supérieur en plein milieu du désert, des centaines de monstres prêt à leur tomber dessus. Il fallait qu'il trouve une solution.

- Oui mais... mais si vous mourez, qui fera l'antidote !
- Mmmm tu n'as pas tort, personne n'est aussi apte que moi lorsqu'il s'agit de sciences. Et bien soit ! Tu iras seul !

Martin grimaça, c'était encore pire.

- Je ne peux pas partit prof, je dois tester les antidotes que vous concevez, je ne laisserais personne d'autres risquez sa vie à ma place.

Al, émut par les paroles de son assistant, le prit par les épaules.

- Je suis fier de toi Martin.
- Bah, vous savez prof, je sers la science et c'est ma joie.
- Mais ça ne résout pas notre problème.
- Engagez des personnes pour ça. Les radiations sont un tel problème que je suis sur que vous trouverez des gens prêt à faire ça gratuitement.
- Très bonne idée Martin, je vais de ce pas mettre des affiches partout en ville.

Il sortit de son échoppe comme un lion de sa cage. Martin resté seul, souffla de soulagement, il avait échappé au pire. Quand il vit Al revenir aussi rapidement qu'il était sortit.

- Je sortais faire quoi déjà ?
- Laissez prof, je vais m'en occuper.
- Ah merci, c'est gentil... mais... qui êtes-vous ?

- .... recherche ....lontaires....ressour...krrrr..antidote..... Vangr.... krrrr....

Ecoutant à la radio de la jeep conduite par son chef, ce message Harry sauta du véhicule en route, afin d'aller participer au nom de son clan à la constitution de cet antidote contre les radiations.

Courant dans le désert il ne les vit pas, Conan et Tulwars...

Les 2 rocs tapis dans l'ombre d'une dune, ne lui laissèrent pas le temps de répliquer, l'abattant lachement alors qu'il se destinait à participer à cette tache indispensable à la survie dans les terres d'Orkembor.

Il savait, qu'heureusement d'autres membres de son clan, présents à Vangrim allaient prendre le relais.