[BG] Garasthus Mikonia

Un homme d’apparence jeune est penché sur un gros cahier, à la reliure en cuir ouvragé. Sans doute l’un des vestiges datant d’Avant. Avant le Cataclysme.

L’homme relève la tête, il réfléchit quelques minutes. Ses cheveux blancs, aux mèches rouge pale, s’accordent avec sa peau claire. A croire que ses longues expéditions dans le désert n’ont pas d’effet sur le bronzage du jeune homme.

Ses lunettes aux verres épais, masquent ses yeux. Pourtant, on devine comme une profonde sagesse, un peu insolente, qui transparaît à travers tout le corps du jeune homme, dans son attitude, dans ses gestes.

Un long manteau gris le recouvre de la tête au cou et masque un corps d’apparence un peu frêle mais endurant, résistant à l’extrême. C’est un de ces hommes aux muscles secs, capables d’encaisser les atteintes de la vie. Atteintes physiques autant que morales.

Pour l’heure, il écrit, l’air concentré. Mais cette fois, il ne gardera pas son journal pour lui-même. Il sent bien que ce qu’il vient de découvrir, il lui faut en parler au monde entier.

Et quel meilleur endroit pour cela que le grand réseau ‘forumique’, mis en place quelques années après le Grand Cataclysme ?

Carnet de Bord de Garasthus Mikonia, Maître Marchand., 3895éme entrée.

Mon père était marchand. Ma mère était une voleuse professionnelle. Autant dire que leur métier était tellement proche, qu’il était impossible qu’ils ne se rencontrent jamais.

Ca s’est passé il y a déjà longtemps, si longtemps. Je crois même que c’était avant Le Grand Cataclysme, mais je n’en suis plus certain, aujourd’hui. Attendez, il faut que je vous raconte.

Cela faisait une semaine déjà que maman écumait la ville de… Bah, cette ville n'existe plus, de toute façon.

Elle était douée, Maman, et elle ne se faisait jamais prendre. Mais elle préférait travailler en solo, et je crois que cela n’a pas dû plaire au gang des voleurs local. Ils lui ont finalement tendu une embuscade, une nuit où elle se reposait, tranquillement. Sa dernière nuit en ville, elle sentait bien que sa chance risquait de tourner. Trop tard.

Lorsqu’elle se rendit compte de la présence d’intrus dans sa planque, ils étaient déjà tous autour d’elle, et l’un d’eux la ceintura, pendant que les autres défilaient pour la frapper. Pas trop fort, il fallait qu’elle reste éveillée.

Etourdit par les coups, elle ne vit pas un homme entrer dans la pièce à son tour, et se mettre à lutter contre tous ces hommes. Il n’était pas seul, non plus : il dirigeait la Guilde des Marchands de la ville, et le Conseil des Marchands avait décidé de trouver la trace de cette femme, de cette voleuse, coûte que coûte. Mais lorsque Sebastaus le Marchand fut témoin de la scène terrible, son sang ne fit qu’un tour, et il décida de sauver la jeune femme.

De ce qui s’est passé par la suite, Maman n’a jamais voulu me parler. Ce qui est sûr, c’est que mes parents ont quitté la ville très rapidement après, et qu’ils se sont mariés. 1 an plus tard, je venais au monde.

Par la suite, papa m’a appris toutes les ficelles du dur métier de marchand. Maman, quant à elle, m’enseigna à subtiliser les bourses de ceux que je n’arrivais pas à convaincre d’acheter mes produits. Un mélange efficace de compétences, qui ne me permit pourtant jamais de faire fortune, comme je le souhaitais. Peut-être, au fond de moi, ne voulais-je vivre qu’une vie simple, tranquille.

Car je me rappelle, papa me l’avait dit, peu avant de disparaître :
« Le Sable paraît d’un jaune uniforme, morne, immuable. Sans originalité, lorsqu’on l’observe de loin, sans être attentif.
Mais si tu t’approche, tu verras…
Tu verras que le désert recèle en son sein plus de vie que tu ne peux l’imaginer.
Que le paysage, même, offre au regard une diversité étonnante : des dunes allongées, les lits d’anciennes rivières asséchées, des Oasis, parfois, de la végétation, cachée ici ou là.
Eh bien, la vie, c’est pareil. Les existences qui paraissent les plus mornes sont parfois celles qui recèlent le plus de diversité, de vie, de vérité. Sois fier de ce que tu es, de ce que tu fais, et la Vie te paraîtra toujours aussi belle et étonnante qu’au premier jour.»

Carnet de Bord de Garasthus Mikonia, Maître Marchand., 3896éme entrée.

Aujourd’hui, plus que jamais, le vieil adage de Papa sur le Désert s’est révélé exact. Il recèle réellement de véritables trésors en son sein !!!! Et pas seulement des Trésors spirituels, mais aussi et surtout des Trésors bassement matérialistes.

Tenez, la semaine dernière, alors que je cheminais dans le désert, accompagné par un garde du corps embauché pour l’occasion, j’ai maladroitement trébuché sur un coffre plein de petits lingots d’or datant, je n’en doute pas, d’avant l’Apocalypse !!!!! Je suis prêt à les vendre 1000 mu pièce. Alors, serez-vous tentés ? Prix négociable, si vous vous sentez l’âme d’un marchand, bien sûr. J
Comment ça, ce n’est que du cuivre peint en doré ? Allons, voyons, vous n’êtes pas sérieux. Je me serais fait avoir ainsi ? Bah, tant pis.

Tant pis, dis-je, car le plus bel ouvrage, le Trésor le plus important, celui là est bien réel, oh oui. Il s’agit de… Et puis non, je ne vous dirai pas exactement ce que c’est. La surprise n’en sera que plus belle. Sachez seulement ceci : ce que j’ai découvert regorge de plus de biens, et de biens les plus précieux, que tout ce dont vous avez toujours rêvé !!!!!

Vous vous demandez sûrement : mais pourquoi ne s’est-il pas contenté de fourrer cette chose si précieuse dans sa poche, et de n’en parler à personne ?

Voici ma réponse : cette chose n’est pas de celle que l’on « transporte », jeunes fous ! C’est un artefact, que dis-je, un témoignage, tout droit issu du passé trouble de notre Univers. C’est plus encore que cela. C’est inestimable. Et… Partageable… D’une certaine façon…

Comme vous l’avez sûrement compris, seul, je ne pourrais rien faire, et ce Trésor resterait là où il se trouve, à dormir sur ses deux oreilles. Or, un marchand tel que moi sait que mieux vaut un Trésor partagé dont on perçoit une partie du bénéfice, qu’un Trésor thésaurisé dont PERSONNE ne profite. Telle est la Loi du Marché. Telle est MA loi, également.

Ceci est donc un Appel d’Offre officiel sous sa plus belle forme : rencontrez moi, parlons de ce Trésor, accompagnez moi, protégez moi jusqu’à ce que la position de ce Trésor vous soit révélée, et nous partagerons un Bien capable d’assurer votre richesse, et celle de vos enfants après vous, et de leurs enfants également. Et, qui sait, peut-être même de la génération suivante, hein ? Parole de marchand.

Ah, et pendant que j’y pense, j’ai aussi besoin d’un historien. Parce que moi, les chiffres, j’aime ça. Surtout quand ils entrent dans une colonne bien spécifique, d’ailleurs !!!
Mais relater des faits qui ne me concernent pas directement, moi ou ma famille… Pfuit. Ca rentre par un œil, ça sort par un autre, disait Papa. Donc, y-a-t-il un historien, ou un biographe, qui accepterait de se joindre à mon « épopée » ?

Tentés ?

Si oui, contactez moi par le biais du réseau 'forumique', ou bien contactez moi sur le terrain.

Carnet de Bord de Garasthus Mikonia, Maître Marchand., 3897éme entrée.

Depuis hier que j'ai commencé à mettre les habitants au courant de ma Grande Trouvaille, toujours pas le moindre message, rien.

Pas même de réponse de cet Historien, Ambus. Aurait-il peur d'affronter une tache aussi énorme? Non, a en croire sa réputation, ce n'était sans doute pas cela, l'explication.

Pas assez motivé, alors? Allait-il falloir que je débourse ces Mu si durement gagnés pour pouvoir atteindre la taille critique en nombre d'aventureirs dans mon groupe, et espérer avoir ainsi une chance de décrocher le Jack-Pot?

Très bien. Aux grands Maux les Grands Remèdes.

Citoyens, Citoyennes. Rocs, Roces (eh, comment appelez vous vos femmes, les Rocs?). Eveillés, Eveillées.

En tant que membre de mon groupe, vous aurez statut de mercenaires. Cela sous-entend une PAYE!

Je n'en dirai pas plus ici. COntactez moi pour en discuter, ne laissez pas la chance vous filer sous le nez!!!!!!!!!!!!!!


rah, les gens, il faut donc tout leur dire?