[Vamgrim]Le trio infernal

Nombre de messages : 27 Date d'inscription : 16/01/2006

Leur retour à Vangrim s’était fait sans qu’ils ne s’en rendent compte, leurs pas les y avaient portés tout simplement.
Ils avaient été surpris de voir la ville remplie de créatures indigestes que Gorok tentait de repousser tant bien que mal, au départ seul.

La petite avait hésité, comme les deux grands gaillards, à aller le saluer à leur manière. Mais peut être que, sous leurs apparences de chenapans, il y avait encore, finalement, un cœur qui battait…
Car si ils étaient venus auprès du chef de la milice, ils n’avaient rien fait de ce qu’ils avaient prévu ensuite, et s’occupaient à présent de tailler la chair des monstres qui envahissaient la cité.

Une lueur malicieuse passa dans son regard blanc, tandis que l’enfant léchait sa lame pleine de sang. Quelques gouttes restèrent sur ses lèvres, et dans un mouvement impudique, sa langue les fit disparaître.
Le combat semblait l’animer.
Elle n’avait pas utilisé les ténèbres pour cette bataille qui ne les méritaient pas et y allait de cœur joie avec sa minuscule dague.

Souvent, elle s’arrêtait, fixant un instant les « choses » droit dans les yeux avant de rentrer de nouveau dans la danse mortelle.
Les créatures semblaient alors perdre de leur grâce et esquiver moins vite les coups que chacun portait.

Fièrement, concentrée, la gamine jouait alors de son épée. Son but n’ était pas de tuer, juste d’amocher.
Elle voulait bien aider, mais pas trop non plus, faire tout le travail ne l’intéressait pas, aussi ne portait-elle que de légers coups, étouffant parfois un éclat de rire.
Les gens aux alentours n’avaient pas à connaître ses talents et ses faiblesses. Certains pouvaient être qualifiés d’ennemis, et qu’ils possèdent un tel savoir pourrait un jour se retourner contre elle…
Aelin faisait donc exprès d’être gauche.

Elle finit par stopper sa lame après avoir porté quelques coups et se retourna vers le Roc à son coté. Inë’l Liol s’amusait aussi visiblement, mais elle savait que cela n’allait pas durer.
Une fois que les sales bêtes seraient mortes, que feraient-ils donc ?
A coup sûr, la milice serait ravie de pouvoir se débarrasser d’eux.

Ce fut donc avec un discret rire mielleux qu’elle souffla quelques mots à son compagnon.

Trois levers de soleil, pas plus.

Autant dès à présent prendre les paris, combien de journées allaient-ils pouvoir passer en paix avant que les surveillants de ces lieux ne râlent et ne tentent de les mettre à la porte... ?
Tout à coup, une main balladeuse se mit à fouiller ses poches.
Alors qu'elle allait lui donner une claque, la main s'enfuit.
Lentement, la gamine se retourna vers son proprietaire, les sourcils froncés.

Toi, tu vas le payer... C'est pas bien de chercher à voler les autres quand on ne sait pas le faire.

Au cours de sa ronde maintenant quotidienne, le chef de la Milice apercu quelque chose pour le moins inhabituel. Une troupe de scarabée venait s'en prendre à la ville de Vangrim, le territoire où l'ordre doit régner plus que tout en maître ! Cela ne pouvait être toléré. Gorok détala à toute jambe vers le lieu de leur arrivée, alors que tout le monde s'écartait du passage ou s'enfuyait à la vue de ces monstres. Quelle bande de pleutre ou de jemenfoutistes (hrp: si si, ca se dit...enfin je crois Mr. Green

), même seul, je vais leur montrer de quoi la Milice est capable. Après s'être concentré sur les points faibles de sa musculature pour mieux absorber les coups, Gorok entama le premier scarabé que maître Abethrius venait de toucher au loin et quelques élytres volèrent. En réponse à ce coup, le scarabé se retourna et tenta d'atteindre le corps du corps à l'aide de ses mandibules géantes. Fort heureusement Gorok recula à temps et évita cette attaque. Le scarabée décida alors de charger bille en tête, mais de nombreuses personnes attaquèrent simultanément ce scarabée qui se retrouva au sol en instant.

- "Et bien, le courage semble être revenu à certains c'est une bonne chose !" se dit le Roc avant d'apercevoir les personnes qui en étaient partiellement à l'origine.

Le trio infernal : Aelin, Cial'Khol et Ine'l Lioll toisèrent Gorok d'un petit regard satisfait, presque moqueur. Gorok d'abord stupéfait, n'hésita pas ensuite une seconde et chargea rapidement, sa matraque à la main, en direction des trois individus. Ces derniers semblaient se préparer à se défendre, mais quel ne fut pas leur étonnement lorsque la matraque du milicien s'abattit avec force sur le scarabé qui fut arrêté à quelques mètres du trio. Ce fut alors au tour de Gorok de croiser le regard du trio avec un petit sourire moqueur.

Le chef de la Milice venait d'exterminer là le dernier scarabée qui avait été assez fou pour s'approcher de la ville, les autres ayant été abattu par quelques indépendants.

Il avait été pour le moins étonné de voir la petite Aelin et ses compères participer au maintien de l'ordre près de Vangrim. Gorok les tenaient à l'oeil ces trois-là depuis quelques jours, mais rien dans leur comportement n'indiquait qu'ils venaient causer des troubles et le milicien les laissait donc en paix.

Une main s'approcha alors de la poche de la jeune Aelin... une main qui disparu bien vite.
- "Tiens donc, voila qu'ils se font voler maintenant. Mais même si ce sont des individus potentiellement dangereux, mon devoir est d'empêcher ce genre de choses d'arriver près de Vangrim."

Alors que Gorok s'apprêtait à intervenir, il chercha du regard le voleur qui était sorti des limites de la zone d'action de la Milice et courait dans le désert.
- "Bon, et bien ils n'auront qu'à faire justice eux-mêmes ces trois-là. J'ai d'autres cas à traiter pour redonner un semblant d'ordre à la ville."
- " Dommage pour le voleur...", ricana Gorok.

Ravi que le désordre causé par ses scarabés ait vite trouvé fin, le milicien repartit en direction de Vangrim où l'attendait des fauteurs de troubles, souvent aussi vils voire plus que ces quelques scarabés. Il se retourna un instant et croisa de nouveaux les regards avec le trio. Il cherchait des explications à l'acte de bravoure qu'ils avaient accomplis là aujourd'hui mais ne parvenaient pas à en trouver dans leurs regards de la dureté du désert. Il leur tourna le dos sans un mot et repartit affronter les dangers de la ville en espérant que ces trois-là n'en feraient pas parti...