Cathedra, taverne du chameau hurlant:
Un homme, la trentaine, entre dans le lugubre havre éthylique.
C'est tout juste si les pochtrons du coin lui jettent a l'arrachée un coup d'œil. Effectivement le nouvel arrivant ne paye pas de mine, un noble tricorne vient a peine ragaillardir sa tenue rapiécée. Il s’avance vers la grosse femme qui visiblement tiens cette battisse d’une main faible étant donné l’état de délabrement avancé de son commerce.
Le cadavre (dans le sens non littéral du terme) effrondré sur le contoir tend l’oreille malgré la cuite qu’il se traînait :
-Holà noble tenancière, sers moi ce que tu as de plus frais !
Joignant le geste a la parole :
-V’la t’a Bière l’bourg’
-Dis moi, une rumeur traîne en ville, il paraîtrait qu’un certain Victor Antarès possèderait la bourse la plus remplie des terres connues ! Peut tu m’en dire plus au sujet de cet homme ? Je ne le connais ni de nom ni de titre.
-Mon pochtron d’maris la croisé du temps ou il t’nait un magasin a Vangrim, c’est l’fondateur des Gyôshônin un énième clan barbare qui pullule dans le désert, on raconte qu’il possède de quoi acheter une ville entière. Il serait même plus riche qu’un mercenaire du coin, un certain Ching Yih-saou du clan de notre belle ville !
Très ironiquement :
-Et bien ma chère, à la revoyure dans ton noble et salubre établissement, que tes affaires soient prospères !
D’un œil humide et troublé le clochard voie s’enfuir ce drôle de personnage, il capte malgré tout une bride de marmonnement : « quelle puanteur … voler ce faquin… suprématie… ombre »
Les pas rapides de l’homme le conduisent rapidement en dehors de l’établissement et, du fait du contre-jour, il disparaît des yeux des clients de la taverne.
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Sujet: Richesse est éphémère